Nature

Le temps qui passe…

Y a-t-il de plus beaux témoins du temps qui passe que celui du changement des saisons? 

J’habite près d’un boisé. Je le visite le plus souvent possible le matin, avant que les autres amoureux de la nature envahissent ses sentiers. J’écoute la faune locale, mais j’observe surtout l’effet de la température sur la végétation : les bourgeons qui éclatent et le vert tendre des feuilles au printemps, la neige qui fond et les cours d’eau qui enflent et drainent les reliquats de l’hiver. Le printemps, c’est la saison des amours, les outardes qui reviennent passer au-dessus de nos têtes avec leur chant annonciateur des beaux jours. 

L’été, le boisé se transforme aussi par ses odeurs, celles du thé des bois, de l’humus et des fougères que je viens de fouler. La nature se fait accueillante, envahit par une horde d’enfants en camps de jour qui explorent les lieux accompagnés par des moniteurs qui les initient à l’observation des oiseaux ou à la pêche. S’invitent alors à ma mémoire, des souvenirs d’enfance, des images de camps scout et d’observation du ciel étoilé après avoir dévoré des guimauves bien grillées sur un feu de bois.

Printemps
Les outardes et leurs rejetons

L’automne, le froid qui s’installe tranquillement transforme ce beau paysage vert en tapis camaïeu de jaune, d’orange et de rouge. Ça sent bon les feuilles qui s’évanouissent tranquillement au sol. Le ciel est plus visible quand je regarde au-dessus de ma tête. L’automne c’est « ma » saison. J’ai l’impression que les arbres lâchent prise pour faire place à un repos de quelques mois, le temps de voir revenir la vie à nouveau.

Vue du ruisseau affluent à la Rivière-des-prairies

Mon boisé n’est pas ignoré, l’hiver venu. Les riverains du grand ruisseau qui le borde entretiennent une patinoire et jouent au hockey. Des pistes de ski de randonnée sont tracées mais vite effacées par les randonneurs en bottes ou en raquettes. Quand la neige recouvre le sol et que mes pas s’entendent plus qu’ils se voient, je me plais à respirer l’air vif et frais et à porter mon regard au loin vers l’Ile-aux-chats.

Les saisons :

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Après avoir pris conscience que trop d’énergie avait été investie dans sa carrière, Magnolia voit enfin venir le temps de lâcher son fou et d’explorer ses passions. C’est donc sans prétention qu’elle fait le récit de ses petits bonheurs au quotidien, avec son amour de cucurbitacée !