Les colibris sont arrivés au Québec, selon ma soeur Pivoine. Pourtant, le printemps est encore froid et le soleil peine à réchauffer la terre. Les tulipes sont encore en boutons. Les fleurs de mon Magnolia Soulangeana attendent patiemment avant de nous livrer leur beauté. En ces beaux jours de mai, malgré les 3 degrés Celsius d’hier soir, ces petits oiseaux champions du battement d’ailes ont retrouvé leur chemin jusqu’à nous.
Ce n’est pas non plus parce que les Lobelia Cardinalis sont en fleurs, puisqu’il faudra attendre la fin juillet prochain. Nous avons planté ces belles fleurs rouges écarlates pour attirer les colibris à gorge rubis. C’est l’espèce la plus commune d’ « oiseaux mouches » que l’on retrouve au Québec.

Pour attirer au jardin ces oiseaux, nous avons plusieurs mangeoires, ou si vous préférez, abreuvoirs pour le nectar sucré. Nous en achetons des prêts à l’emploi déjà teintés de rouge ou des concentrés. On peut aussi se faire une recette maison en faisant bouillir 2 ou 3 minutes : 1/3 de tasse de sucre blanc granulé (semoule) dans 2/3 d’eau chaude. Inutile d’ajouter du colorant, les abreuvoirs au verre teinté sauront les attirer.

Le désagrément du liquide sucré, c’est qu’il attire aussi les fourmis. Mon Cucurbitacee de mari a trouvé une manière originale de régler définitivement ce problème, en utilisant le capuchon d’une bouteille de plastique préalablement coupée en deux. Cette pièce découpée (conserver environ 5 centimètres) est glissée par le haut du support métallique de l’abreuvoir, puis maintenue en place avec de la colle chaude. Ce « gobelet », une fois rempli d’eau, a pour effet d’empêcher les fourmis de monter vers le nectar sucré. En plus de maintenir un bon état de propreté, l’abreuvoir, sans présence d’insectes, est plus attirant pour les colibris.
Maintenant, il ne reste plus qu’à imaginer la solution pour enrayer les ratons-laveurs qui trouvent toujours le moyen de se régaler…




