Çà vous dit quelque chose ? Çà vous parle ? Vous vous retrouvez dans cette affirmation qui crève le cœur comme elle crève le corps ? Cet ulcère d’estomac dormant qui revient après 10 années de réclusion. Ce creux au ventre, cet élancement dans le bras, la crise de panique ?
Comme le singe qui s’est fait piéger en attrapant une banane dans une cage où le trou n’est pas assez grand pour la laisser passer. Il doit choisi entre la banane et rester pris ou lâcher prise et perdre sa banane.
C’est quoi ma banane ? Ma banane c’est le travail. Le sentiment d’être indispensable, sans quoi la boite va fermer. Ce sont les collègues malades qui nous laissent le boulot à faire en effectif réduit. Ce sont les billets médicaux donnés pour un oui ou pour un non. C’est la cadence toujours aussi soutenue, les exigences imposées ou que l’on s’impose. Je crois que c’est là que repose la solution, dans l’abandon de cette croyance. Changer notre perception, notre discours mental. Le monkey mind qui ne s’arrête jamais et en demande toujours plus. La folle c’est moi. Moi qui ne fixe pas mes limites, me laisse emporter par la vague. Cette déferlante qui me pousse à toujours en faire plus et à me considérer de moins en moins.
J’ai lu un super livre, pendant le temps des fêtes : À go on ralentit – 12 mois pour se reconnecter à l’essentiel. Un magnifique ouvrage des deux fondatrices de Rose Bouddha qui fonctionne très bien au Québec. J’ai suivi leurs nombreux conseils et imaginé mon horaire rêvé, celui qui me permettrait d’équilibrer toutes les sphères de ma vie. J’étais confiante que la nouvelle année qui allait débuter serait le premier jour du reste de ma vie. À mon retour du congé des fêtes, bang ! Un employé de mon équipe a obtenu un poste régulier dans un autre département et une professionnelle qui tenait le fort du secteur international quitte la boite pour un autre employeur pour aller travailler dans le domaine qu’elle a étudié. De bonnes nouvelles en soit pour eux. Combinés aux effectifs réduits pour cause médicale, ces départs creusent encore un peu l’écart entre ce qui doit être fait et qui peut le faire. J’ai récupéré une partie des tâches, me suis affairée à combler les deux postes devenus vacants. Je vais voir un peu de lumière au but du tunnel…quand le mois de mars va arriver et que tout le monde sera en place.
Lâches prise ma belle. Tu ne peux pas attraper toutes les balles qui tombent, les ficelles pas attachées. Lâches prise ma belle. Tu n’es pas indispensable mais préserver ta santé physique et mentale, çà oui çà l’est.