Annyeonghaseyo… Au-delà d’un simple « bonjour », apprendre une langue pour laquelle on doit aussi se familiariser avec un nouvel alphabet, c’est pas mal plus compliqué que je le croyais!

Comme francophone, je n’ai aucune référence sonore ou visuelle par rapport aux 14 consonnes de bases, 5 consonnes doubles et 10 voyelles de base en plus des 11 composées, que la professeure (gyosu 교수), avait plaisir à nous présenter au tableau. De plus, j’ai eu la bonne idée de m’inscrire à un cours anglais-coréen. Pourquoi ne pas ajouter encore plus de complexité à l’aventure, juste pour le plaisir de se mettre au défi!

L’alphabet coréen (Hangeul 한글), c’est à la fois des symboles et des sons nouveaux à maitriser. La bouche prend parfois des contorsions inconnues dans la langue de Molière…

Pour parvenir à lire les lettres et bien les prononcer, j’ai procédé avec la bonne vieille méthode des flash cards. L’idée est d’inscrire chaque lettre sur un petit carton et indiquer sa prononciation à l’endos. Je révise les cartes chaque jour, une quinzaine de minutes, pendant mes temps libres. Je brasse les cartes et mémorise l’alphabet de manière aléatoire. Leur format mini facilite leur manipulation et utilisation, peu importe où l’on se trouve. Il n’y a plus d’excuse pour ne pas pratiquer.

L’avantage des flash cards dans l’apprentissage du coréen, c’est que la disposition des cartes des voyelles de base (horizontales ou verticales) permet de visualiser leur combinaison pour créer des voyelles doubles. En effet, dans l’exemple ci-bas, la voyelle horizontale ㅡ (eu) combinée à la voyelle verticaleㅣ(i) donne la nouvelle voyelle diphtongue ㅢ (ui) prononcée (eu-i), comme dans le mot 의사 (uisa), c-à-d docteur en français. Dans l’exemple suivant, la voyelle horizontale ㅜ (u) prononcée (ou) combinée à la voyelle verticaleㅣ(i) donne la diphtongue ㅟ (wi) prononcée (oui), comme dans le mot 위험 (whiheom), c-à-d danger en français.

Bon, çà peut sembler compliqué, mais l’idée est d’y aller par étape. En premier, savoir lire les lettres et ensuite les syllabes. En coréen, une syllabe comporte toujours une consonne et une voyelle (C + V) ou bien une consonne, une voyelle et une consonne (C+V+C). La deuxième lettre d’une syllabe est donc nécessairement une voyelle. Une fois cela compris, la lecture des syllabes est facilitée. Autre particularité, les consonnes peuvent être prononcées différemment selon où elles se trouvent. Les consonnes seront très douces à la fin d’une syllabe. C’est ce qu’on appelle les 받침 (patchim). Autre point d’intérêt, la consonneᄋest utilisée devant une voyelle comme nous le faisons avec un h muet en français, par exemple pour le mot haie. Le mot 우유 (uyu), soit lait en coréen, est prononcé ou-you. Seules les deux voyelles ㅜ (u-ou) et ㅠ (you) sont prononcées, les deux consonnes étant muettes.

Mon objectif n’est pas de donner un cours de coréen, mais de communiquer mon plaisir de l’apprendre. Il y a une multitude de méthodes payantes ou gratuites sur le marché. J’ai débuté avec un cours de groupe, mais je ne vais pas poursuivre la formation avec eux. J’ai beaucoup plus appris par moi-même, entre deux séances, avec un manuel et des vidéos, à mon rythme. Je ne sais pas si c’est la technique utilisée que je n’ai pas aimée. Une autre école aurait peut-être donné des résultats différents. L’important est de prendre plaisir à ce qu’on fait, compte tenu de l’effort nécessaire pour arriver à un certain résultat. Qui sait, peut-être que je retournerai à d’autres cours de groupe dans le futur ou bien trouverai quelqu’un avec qui converser, lorsque je serai plus avancée.

안녕히 가세요, Annyeonghi kaseyo, Au revoir!