Quelle idée peut bien me prendre de vouloir apprendre le coréen? Pour faire une histoire courte, je fais des acouphènes aux deux oreilles depuis une dizaine d’années. Quel est le lien entre mes acouphènes et apprendre le coréen? Suite à de nombreux tests d’audition et après avoir éliminé toutes les autres possibilités médicales, mon ORL m’a indiqué que la seule explication possible c’est que mon cerveau a appris à entendre une fréquence qui n’a aucune valeur ajoutée. Selon lui, apprendre à jouer d’un instrument de musique ou une nouvelle langue permettrait de recréer de nouveaux liens au cerveau et faire oublier les désagréments sonores générant les acouphènes.
Ne serait-il pas plus simple d’apprendre à jouer la guitare ou le piano? Comme je ne sais pas lire la musique, je pars avec un retard qui me semble plus insurmontable que celui de ne pas connaitre l’alphabet coréen. Ce n’est pas peu dire. À la limite le ukulélé ne requiert pas un grand talent, mais c’est plutôt simplet comme alternative à un « vrai » instrument. Est-ce que le ukulélé me servirait plus que de connaitre le Hangul? Bien sûr que non, vous m’en direz tant. Mis à part retourner à Hawai pour déployer ce talent dans son environnement naturel, jouer sur une micro-guitare à 4 cordes dans mon salon montréalais serait des plus incongrus. Je vais donc me rabattre sur l’apprentissage du coréen pour les raisons suivantes.
Tout d’abord apprendre une langue c’est s’intéresser au peuple qui la parle et à sa culture. Mon cucurbitacée est déjà allé trois fois en Corée du sud pour son travail, chaque voyage à dix ans d’intervalle. Il a été impressionné par le rythme effréné d’Incheon, ses gratte-ciels qui poussent à vue d’oeil, là où il y avait un champ lors de sa dernière visite. Planifier un séjour avec lui permettrait de prendre le pouls de cet univers qui est étranger du mien et construire ensemble de nouveaux souvenirs de voyage.
Cucurbitacée a été complètement séduit par la bouffe de rue en Corée du sud. On voyage beaucoup par le ventre. Parfois, sans prendre l’avion, il suffit d’un petit resto authentique et le tour est joué. Y aller serait gage d’authenticité et de dépaysement assuré. Connaitre la langue, pouvoir la lire et la comprendre, serait un atout important pour nos déplacements et pour nous rapprocher des gens.
Apprendre un langue c’est aussi stimuler son cerveau, satisfaire une certaine curiosité intellectuelle et se mettre au défi. Je débute un premier niveau de cours le 5 avril prochain et ce pour dix semaines. Je vous redonne des nouvelles pour mes acouphènes.
또 봐요, ddo boayo , à bientôt!