J’aime être entourée de livres. Je fais référence ici aux éditions papier. J’ai plusieurs titres avec Kindle et Audible aussi, mais pour moi rien n’équivaut le plaisir d’ouvrir, pour la première fois, un bouquin imprimé. J’aime également l’odeur de l’encre des magazines qui me ramène à mon adolescence, aux premiers Filles d’aujourd’hui ou au mensuel américain Vogue avec lequel j’ai eu mes premiers contacts avec l’anglais.
Le livre est un peu le témoin de quelque chose. On peut choisir les grands classiques, les auteurs contemporains, chercher à développer ses connaissances avec des ouvrages scientifiques ou historiques, s’outiller pour comprendre ou s’améliorer comme être humain. C’est là que le plaisir commence, dans la quête du « livre parfait » qui répond à un besoin particulier ou à un état d’âme.
L’achat de l’objet de notre convoitise est un pas de plus vers ces petites vérités, celles qui nous rapprochent de la détente, du savoir, de la culture que l’on voudrait comprendre ou de la langue que l’on aimerait bien maîtriser. Combien de dimanches passés à bouquiner à L’Échange ou au feu Colisée du Livre sur Mont-Royal, pour le simple bonheur de mettre la main sur un beau sujet pas cher? Combien de soirées passées sur Internet à enregistrer les prochains achats sur sa Wish List?
Le livre qui attend sur la table de chevet, au salon ou au fond du sac à main, est un merveilleux compagnon de nos solitudes. Il est l’outil de nos évasions, fort utile en transport en commun ou au restaurant quand il n’y a pas deux convives à table. Il peut aussi être source de culpabilité. Bien commencé, on ne sait pas toujours le finir. On cherche à percer ses secrets, on anticipe sa conclusion. On s’acharne à le lire jusqu’au bout, parce que cela ne fait pas de sens de le laisser là ou de l’empiler avec d’autres qui subissent le même sort.
Le livre peut nous décevoir ou nous ravir. Inspirant, on peut aussi l’offrir en cadeau, le partager parce qu’il nous a fait du bien ou qu’il saura réconforter un ami qui en a grandement besoin. Le livre est éternel, il survit à son auteur et à ses lecteurs. On peut le léguer, en mémoire de nos intérêts passés, ou le laisser sur un banc de parc à portée de main d’un inconnu qui saura aussi y trouver son propre plaisir.