Aventures

Apprendre la course ou courir ?

J’apprend en lisant, d’autres vont préférer expérimenter. Le fait que l’être humain soit porté naturellement vers l’un ou l’autre me fascine. Comment certains plongent tête première dans une nouvelle technologie ou dans l’utilisation d’un appareil, sans avoir préalablement lu le manuel d’instructions. Je trouve le parcours expérimental beaucoup trop long. Dans ma perspective, difficile de saisir toutes les subtilités, les trucs et astuces en expérimentant. Pourquoi réinventer la roue ? Quelqu’un d’autre que nous a pris la peine de coucher sur papier comment aller du point A au point B, avec les conseils experts et sections pour utilisateurs avancés.

Au retour de chez IKEA, je déballe les boites, place en rangée les pièces et autre quincaillerie selon l’ordre d’installation proposé. Je ne saute aucune étape. Cucurbitacée, une fois qu’il a saisi la vue d’ensemble, y va avec sa logique d’ingénieur, sans trop se préoccuper des instructions visuelles qui sont comprises dans toutes les langues, quitte a abandonner quelques pièces au passage. C’est la même chose pour la photographie. J’ai lu le guide de l’utilisateur qui vient avec la caméra et expérimenté méthodiquement chacun des boutons, au fil des chapitres. J’ai acheté et lu le livre : Understanding Exposure de Bryan Peterson et Maitriser l’exposition en photographie de Jérôme Geoffroy, au cas où j’aurais manqué quelques conseils dans la langue de shakespeare. Combien j’ai de photos à mon actif…pas mal. Mais comme je néglige cette activité, je dois souvent me rafraichir la mémoire et relire certains passages surlignés.

Il y a quelques années, j’ai décidé de me mettre à la course à pied. C’est un sport solitaire qui se pratique avec peu d’équipement, n’importe où et n’importe quand. Je me suis donc inscrite à la Maison de la Course. Je me rapprochais tranquillement de la version apprentissage expérimental, mais je ressentais le besoin d’être conseillée et encadrée par des experts. Une fois inscrite, je n’ai pas pu m’empêcher d’acheter des livres et des magazines sur le sujet et l’art de courir son premier marathon. J’ai couru en groupe et atteint certains objectifs. Pour aimer ce sport, il faut être persévérant. La progression se fait à pas de tortue, lentement mais sûrement. On ne peut pas tricher avec son progrès. Si on arrête pendant quelques semaines, on doit reprendre parfois de plus loin que l’on pensait. Par contre, quelle satisfaction de se sentir libre de ses mouvements et de ses pensées. Un ami qui court les IronMan m’a conseillé d’écouter ma respiration et de porter attention aux mouvements de mon corps, à la sensation d’euphorie qui récompense l’effort physique. Pas de musique, juste être dans le moment présent.

Je n’ai pas persévéré dans mon entrainement. Bye, bye euphorie. J’ai toutefois remis cela avec un deuxième cours cette fois avec le Running Room de mon nouveau quartier. C’était en plein mois de janvier. Le groupe était définitivement plus petit. Pour débuter en plein hiver, il faut avoir une bonne dose de motivation. J’ai équipé mes souliers de crampons et bravé le froid avec mes 3 nouveaux compères.

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Je croyais sincèrement que cette-fois-ci était la bonne, mais j’ai flanché après quelques mois.

Maintenant, demandez-moi ce que je fais la fin de semaine prochaine. Je me remets pour une troisième fois à la course. J’ai malheureusement donné tous mes livres, depuis ma deuxième tentative… Comment je vais m’y prendre cette fois? En expérimentant tout simplement, un pied devant l’autre. Apprendre la course ou courir ?

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Après avoir pris conscience que trop d’énergie avait été investie dans sa carrière, Magnolia voit enfin venir le temps de lâcher son fou et d’explorer ses passions. C’est donc sans prétention qu’elle fait le récit de ses petits bonheurs au quotidien, avec son amour de cucurbitacée !